samedi 12 février 2011

Méditations


Là où Pascal propose une alternative absolue, Descartes lui, dessine une coordination des sciences vers l’élucidation d’une vérité première. Mais son projet le dépasse pour des raisons politiques et idéologiques : homme de guerre autant que philosophe, il n’a jamais oublié de se préserver de ses ennemis ! Il perdit beaucoup de temps à survivre face aux imbéciles qui comme d’habitude étaient en jouissance du pouvoir. Le larvatus prodeo — à part un jeu de mots sur la parabole de la discrétion et une interprétation des fanatiques sur la tiédeur du philosophe — est peut-être aussi un constat de ce qu’on est obligé de faire pour échapper aux canailles : multiplier mensonges et déguisements !

Méditations Incongrues I : L’art subtil de la déception, 14

Voir disparaître les siens, graduellement sentir s’emparer de soi l’inéluctable devenir, dernier rempart de ceux qui suivent, être le prochain sur la liste : quelles angoisses, quelles assurances et quel apaisement.

Méditations Incongrues I : L’art subtil de la déception, 16

Tout a déjà été dit ? Génial, alors on peut y aller ! Et sans se gêner encore !

Méditations Incongrues I : L’art subtil de la déception, 96

Histoire et littérature ne se recouvrent pas ! La science-fiction comme genre littéraire suffirait à l’homme moderne pour le prouver, dit-on. Mais je tiens quant à moi pour acquis que ces genres n’existent que depuis l’imprimerie industrielle et l’éducation obligatoire. Ce débat est cependant secondaire ; il faut avant tout préciser quelle est l’aire de ce non-recouvrement : la perspective théologique est celle qui, menant au progrès d’une lecture comme sens multiple dans un registre unique, a ouvert de facto la voie à la réflexion sur le lecteur et son acte. L’histoire nous précise alors les progrès de la diffusion du, puis des livres ; la philosophie, ajoutant sa division en théorie et pratique, livre une piste supplémentaire, celle de l’herméneutique.
Il me semble par conséquent justifié d’affirmer que la perspective historique n’a pas à s’occuper du développement continu et rigoureux d’une métaphore, mais de la définition de ce qui constitue (l’appareillage !) une archive ou un témoignage : ni une analogie, ni une anagogie, mais quasiment une « tropologie » technique. Ainsi, animée d’un fantasme inverse et d’une tautologie pour les comptes-rendus objectifs dans et par le langage, l’objectivité survit seulement dans le signe..

Méditations Incongrues II : L’extase des clercs, 32

Il y a des jours où moi aussi je me demande ce que je fous là !

Méditations Incongrues II : L’extase des clercs, 50

Si tout ce qui est écrit est vrai, nous ne pouvons plus échapper à nos rêves.

Méditations Incongrues II : L’extase des clercs, 97

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