1951
Naissance en Lorraine, d’un père mineur de fond et d’une mère photographe, tous deux esquintés par la folie contagieuse des puissants.
Il échappe aux disettes d’après-guerre et aux maladies mortelles diffusées par la misère en galopant dans un paysage composite de profondes forêts, de collines vertigineuses et de vallées peuplées de vivants et de fantômes, ravagées par les trous d’obus bourrés de shrapnels où il pêche les grenouilles et les échardes, rythmées par les fouilles archéologiques abandonnées dédiées à Héra, taraudées par les puits et les chevalements.
1964
Fin des buissons, début des vraies études : lutte libre et gréco-romaine. Il paye sa caution à l’antiquité après deux ans d’entraînement en esquintant son entraîneur d’un retourné gagnant. Cet ex-champion de France le chasse du tapis ensanglanté en prétextant qu’il avait un mauvais fond… Il prend alors la succession du responsable chargé des clubs de lecture dans les HLM où il vit (les ouvriers savaient encore lire et venaient volontiers en débattre après leurs postes). Le proviseur du Lycée n’apprécie pas l’absentéisme ainsi généré, et encore moins le débat furieux sur le rapport entre Les Fleurs bleues de Queneau et Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K.Dick que Gabriel Kopp organise dans les couloirs du lycée transformé pour l’occasion en agora à scandale. Dépité par une étiquette d’incongruité infligée par son professeur de français, découragé par d’innombrables jeudis de colle attribués par un proviseur agrégé de grammaire et vengeur, il délaisse la littérature comparée et les attelages biscornus pour un certain temps.
1966
Entre à la société Astronomique de France dont il est un des plus jeunes membres et tient sa première conférence publique : « La Genèse du système solaire, mythes et réalités scientifiques. »
Il écrit ses premiers poèmes. Ses premiers poèmes sont mauvais ! À sa grande honte, ils sont publiés ! Heureusement sous un pseudonyme. Mais il s’en savait l’auteur…
Il rencontre Swami Vievinajakanda et étudie avec assiduité pendant trois années jour après jour, auprès de lui, le dernier ou presque des Yogas du Moyen Sentier qui ont survécu aux contagions occidentales.
1969
Premier roman (inachevé ! et ça valait mieux en ces années de désillusion et de fracture de tous les mythes).
Baccalauréat de philosophie.
Études et universités à Strasbourg.
Poèmes et nouvelles d’après-boire. Aucun souvenir les lendemains. Alors forcément inédits. Migraines tenaces. Ça vous étonne ?
(à suivre)
Naissance en Lorraine, d’un père mineur de fond et d’une mère photographe, tous deux esquintés par la folie contagieuse des puissants.
Il échappe aux disettes d’après-guerre et aux maladies mortelles diffusées par la misère en galopant dans un paysage composite de profondes forêts, de collines vertigineuses et de vallées peuplées de vivants et de fantômes, ravagées par les trous d’obus bourrés de shrapnels où il pêche les grenouilles et les échardes, rythmées par les fouilles archéologiques abandonnées dédiées à Héra, taraudées par les puits et les chevalements.
1964
Fin des buissons, début des vraies études : lutte libre et gréco-romaine. Il paye sa caution à l’antiquité après deux ans d’entraînement en esquintant son entraîneur d’un retourné gagnant. Cet ex-champion de France le chasse du tapis ensanglanté en prétextant qu’il avait un mauvais fond… Il prend alors la succession du responsable chargé des clubs de lecture dans les HLM où il vit (les ouvriers savaient encore lire et venaient volontiers en débattre après leurs postes). Le proviseur du Lycée n’apprécie pas l’absentéisme ainsi généré, et encore moins le débat furieux sur le rapport entre Les Fleurs bleues de Queneau et Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? de Philip K.Dick que Gabriel Kopp organise dans les couloirs du lycée transformé pour l’occasion en agora à scandale. Dépité par une étiquette d’incongruité infligée par son professeur de français, découragé par d’innombrables jeudis de colle attribués par un proviseur agrégé de grammaire et vengeur, il délaisse la littérature comparée et les attelages biscornus pour un certain temps.
1966
Entre à la société Astronomique de France dont il est un des plus jeunes membres et tient sa première conférence publique : « La Genèse du système solaire, mythes et réalités scientifiques. »
Il écrit ses premiers poèmes. Ses premiers poèmes sont mauvais ! À sa grande honte, ils sont publiés ! Heureusement sous un pseudonyme. Mais il s’en savait l’auteur…
Il rencontre Swami Vievinajakanda et étudie avec assiduité pendant trois années jour après jour, auprès de lui, le dernier ou presque des Yogas du Moyen Sentier qui ont survécu aux contagions occidentales.
1969
Premier roman (inachevé ! et ça valait mieux en ces années de désillusion et de fracture de tous les mythes).
Baccalauréat de philosophie.
Études et universités à Strasbourg.
Poèmes et nouvelles d’après-boire. Aucun souvenir les lendemains. Alors forcément inédits. Migraines tenaces. Ça vous étonne ?
(à suivre)
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