dimanche 10 mars 2013

Humeur



Encore une fois ce manuscrit a fait l’unanimité du comité de lecture : un nombre respectable d’écrivains respectés et de poètes estimables, vigilants à l’entrée du Parnasse. Cette unanimité étant la condition, on me proposa le compte d’éditeur.
La précision est utile : il y a parfois l’esquisse d’une malveillance et d’une « malvaillance » chez des marchands de livres (je ne dis pas libraires !) confondant profit et littérature. Ces lâchetés frappent surtout les petites maisons d’édition - les associatives, par exemple, « associatif » ça fait peuple, pouah ! Celles qui, notamment, cherchent à ce que la vie continue pour des élans créatifs modestes, peu valorisés par des scandales médiatiques. Et lorsque ces petites maisons pratiquent aussi le compte d’auteur (guidé ou non) c’est encore pire : chercher à vivre diversement de son activité éditoriale semble un péché. Le constat que des gens écrivent encore devrait pourtant être intéressant.
Même s’il est vrai que les aigrefins font florès dans certaines boutiques éditoriales, il serait pourtant plus honnête de vérifier chaque cas d’espèce plutôt que de généraliser. Mais « Suave, mari magno turbantibus aequora ventis, e terra magnum alterius spectare laborem… » (Il est doux, quand la vaste mer est soulevée par les vents, d’assister du rivage à la détresse d’autrui). Oui, c’est un léger abus de signification, mais ça tombe bien quand même !
Gros à parier que le poète philosophe avec ses hexamètres dactyliques aurait eu de la peine à se faire éditer, de nos jours, ailleurs que dans des petites entreprises…

Qu’un auteur puisse être publié à compte d’éditeur parce qu’il a été reconnu porteur et valable dans une de ces modestes maisons, ne pénètre pas un mental épais pratiquant l’amalgame. La défiance publique, le mépris systématique pour le compte d’auteur, pour le client de ces opuscules et pour leur origine, contaminent l’ensemble de la production de l’éditeur qui pratique pourtant toutes ces formes de publications.
En bref, le moindre illettré qui a le bras plus long que la plume trouvera auprès des marchands de papier une bien meilleure caution.

Flammes Vives est une petite maison qui pratique avec beaucoup de doigté, de discernement et de courage tous les types d’édition. Elle a toujours publié mes œuvres à compte d’éditeur, ce qui exige l’unanimité du comité de lecture ! C’est difficile à obtenir, je le sais car, lecteur dans une petite maison d’édition parisienne dont la sélection use du même procédé, je vois passer bien des appelés et très peu d’élus… Accessoirement, cette façon exclut bien des népotismes.  Seul Mots de Passe prix Jean Cocteau 2010 attribué par la Société des Poètes français échappa à la règle : le dynamique patron de Flammes Vives me signala son intérêt dès la publication des prix en 2010. Voilà qui plaide pour la possibilité qu’un éditeur puisse être à la fois petit, vif et aventureux ! Brel ne disait-il pas qu’on pouvait être Belge et poète ?
Bref, vous devriez trouver mon petit dernier dans toutes les librairies (parfois en insistant un peu ), sur le site d’édition http://www.flammesvives.com/ dans l’encart « Dernières Parutions » et en boutique section Recueils d’auteurs à la page 3.



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