jeudi 20 mai 2010

La Fontaine


Eh bien oui ! J’ai déjà dit tout le bonheur et les découvertes que me procure sa lecture. Les lapins ne lui sont pas étrangers… Était-il lapin ?

Le lion s’en allant en guerre

Le Lion dans sa tête avait une entreprise.
Il tint conseil de guerre, envoya ses Prévôts,
Fit avertir les animaux :
Tous furent du dessein, chacun selon sa guise.
L'Éléphant devait sur son dos
Porter l'attirail nécessaire
Et combattre à son ordinaire,
L'Ours s'apprêter pour les assauts ;
Le Renard ménager de secrètes pratiques,
Et le Singe amuser l'ennemi par ses tours.
Renvoyez, dit quelqu'un, les Anes qui sont lourds,
Et les Lièvres sujets à des terreurs paniques.
- Point du tout, dit le Roi, je les veux employer.
Notre troupe sans eux ne serait pas complète.
L'Âne effraiera les gens, nous servant de trompette,
Et le Lièvre pourra nous servir de courrier.
Le monarque prudent et sage
De ses moindres sujets sait tirer quelque usage,
Et connaît les divers talents :
Il n'est rien d'inutile aux personnes de sens.

Livre V Fable 19

Pourquoi cette fable me fait-elle immanquablement songer à la chanson de Félix Leclerc, « Les 100000 façons de tuer un homme » ? Curieuse association d’idées. Encore une qui ne vaut pas un pet ! Certainement zafè a kabrit pa zafè a lapin !


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