mardi 19 août 2014
Hante
Essoufflé pour un temps,
Je me sens — tour de roc blanc —
Ahaner,
Dans un crépuscule étouffé
Sans rire, la nuit
(Secondes taxidermiques)
Nous allions tout droit sans respirer ni un regard de côté,
Où tout mène avec foi
Le souffle coupé, nous allions au vertige !
Pondre des quatrains à tous les vents possibles…
Sans savoir d’où nous venions
Sans entaille ni coupure
Muets, figés
Après des millions de gens mornes,
Nous suivions aussi des idoles blêmes
Comme si nous n’avions jamais, libres, chantonné.
Des chants badins ?
Mais maintenant, vieux,
Sommes-nous plus affranchis ?
Plus heureux ?
Sotte question ! Car parfois
Je me sens tour de roc blanc
Dans la tour de roc blanc d’un crépuscule
Quand tout mène avec certitude à respirer sans sourire.
Poème présenté au Sentier des arts en septembre 2013
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