dimanche 14 juillet 2013

Sortie de la novella "Chroniques de la Grande Séparation"


Quel est l’âge du capitaine ?

Sous un ciel jaune parsemé de nuages jaunes, dans une ville jaune, il y a des immeubles jaunes ; des trottoirs jaunes longent des rues jaunes, des perrons jaunes donnent sur des portes jaunes. Une de ces portes jaunes s’ouvre, laissant passer un gnome vert. Le nain regarde autour de lui, un air effaré envahit ses traits… Il avise l’auteur, prend un air désolé et, sur un ton d’excuse, lui fait : « Oh pardon, je me suis trompé d’histoire ! »


Ce nain vert, c’est toi, lecteur des Chroniques, si après quelques pages de décryptage attentif, tu t’es un instant imaginé le roman que tu parcours comme ville jaune et Cité des Sciences : tu te seras monté le bonnet à propos du livre, ou du rêve qu’il décrit et l’écrivain sera heureux de t'avoir dupé ! Oui, Gabriel Eugène KOPP est un imposteur guilleret ! Un imposteur n’est pas un maçon spécialisé dans les moulures et les piédroits, un imposteur est un apôtre du dérapage sémantique contrôlé, il fait profession de créer des discours ne voulant rien dire (des actes de foi ?) mais qui ont l’apparence… Comment, de quoi ? De tout ! Mais de science en l’occurrence.

Oui, il y en a partout à ce titre ? Ô lecteur ta sagacité m’émeut.

Oui, il y en a partout ! La différence entre les vilains et les rigolos ? Mesurons leur compte en banque et s’ils ne sont pas cajolés par les médias, les écrivains restent imposteurs au petit pied, grimauds, pauvres plumes méconnues, drôles amateurs de jouer des niches sans danger — palpitantes cependant — à leurs lecteurs…

Et pour autant que je le connaisse celui-ci (je le fréquente depuis un bail), aucune perversion ni volonté de pouvoir là-dessous ! Juste l'utilisation de l’illusion et de la vraisemblance créées par le verbe comme outil de gaudriole…

La preuve ? Qu’on l’accuse de pratiquer un double langage ! Au lieu de renvoyer le cafard au Palais Bourbon, l’écrivain se récriera : « Pourquoi seulement double ?! » Et ajoutera : « Si la science-fiction ne permet pas d’écrire pochades, mascarades et vaudevilles, alors nous méritons le qualificatif de sous-genre. Et si elle les autorise, pourquoi s’en priver !? La poésie pourrait tout infiltrer, histoire de rendre l’anticipation moins sérieuse, le sérieux moins sériel, et de passer du bon temps portés par un verbe qui ne cherche pas à nous faire les poches ! »

Voyez sa bibliographie, vous constaterez que G.E. KOPP, membre de la prestigieuse Société des Poètes Français, a l’air de savoir de quoi il parle.

L’air ?

Moi qui le connais, je peux témoigner qu’il semble, effectivement, ne pas en manquer.



1 commentaire:

NatNelson a dit…

Voilà qui est dit !